mercredi 14 mai 2008

Waaaaaaaaaah !






















"Waaaaaaaaaaaah !"


Des cris me firent tourner la tête instinctivement.
Une femme braquait d'une arme de poing le conducteur d'une voiture bleue juste derrière moi. Elle ne s'arrêtait pas de hurler comme une hystérique. Enfin, pardonnez moi ce pléonasme.
Un homme apparu aussitôt, un fusil dans les mains. Il pointa le canon dans la direction du rigolo au volant de son utilitaire. Celui-ci ne bronchait pas, les mains toujours placées sur sa manette de jeu.
C'était sûr. Le pauvre homme allait rapidement se trou
ver Sans Véhicule Fixe dans un instant au profit des deux dingues armés.

Quand je vis un talkie walkie dans la main de l'hystérique. Mes yeux n'eurent qu'un réflexe : son compère avait lui un petit brassard orangé autour de son bras. Pas de doute possible, ils étaient en plein exercice de leur fonction. Et ce conducteur que je plaignais quelques secondes auparavant n'était personne d'autre qu'un malfrat que ceux-ci traquaient surement depuis au moins quelques temps.
Alors une voiture déambula de derrière toute la file de voitures arrêtées au feu tricolore et vint déraper pour se planter devant le véhicule interpelé. Un troisième gus sortit son arme à son tour en direction du pauvre conducteur peu apeuré, plutôt serein face à la situation qui paraissait bien compromise pour son avenir immédiat.

En réponse à tous ces cris, il leva délicatement les mains vers le haut en signe de soumission à cette autorité plus que déjantée.

Cette histoire se passa ce mardi 13 mai 2008, en début d'après midi, aux Brotteaux.
J'étais confortablement
(ou pas) installé à bord d'un Citroën Berlingo bleu arrêté au feu rouge, quant la scène se déroula juste derrière moi. Le type cerné était au volant d'un utilitaire... bleu.

Ça aurait pu tomber sur ma poire cette histoire. Ces flics ne sont jamais à l'abri d'une erreur d'identification de leur part... u_u

Toujours est il qu'aujourd'hui, mercredi 14 mai 2008, je ressentis une sensation peu familière suite à la vue d'un Sans Domicile Fixe : la pitié.
Il était posté à un feu tricolore, et attendait patiemment, le visage déchiré par la misère, le geste d'une personne voulant bien lui donner, comme le disait si bien son écriteau, "une pieces pour manger ou ticket repas SVP merci".
Sincèrement, j'ai cru que j'allais me décomposer sur place.
La voiture redémarra au vert. Mon coeur s'était arrêté.
J'ai vraiment des choses à redécouvrir moi...






Epica saura mieux que moi
apporter cette touche finale
qui manquait
presque à tout ce post. Enjoy


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